Le vieillissement est un phénomène dynamique, ce n’est pas une maladie. Il s’associe à des modifications de notre organisme et de la composition corporelle. A titre d’exemple, on observe une diminution du volume et de la qualité de la trame osseuse à la faveur d’une ostéoporose. Il en est de même pour les muscles avec une baisse du volume et de la force musculaire aboutissant à la sarcopénie.
Ainsi, le volume et la force musculaire qui sont maximum à l’âge de 30 ans se voient diminués de 30% entre les âges de 50 et 70 ans. De la même façon, les capacités cognitives se fragilisent et la situation sociale propre à chacun est plus à risque de se dégrader. Ce processus naturel est variable d’un individu à l’autre et ne touche pas tous les organes de la même manière !
Un phénomène influencé par différents facteurs
Au fil des années, de nombreux facteurs participent au déclin de l’activité physique comme la sédentarité, la malnutrition, le tabagisme, la surcharge pondérale, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’existence de chute ou encore l’isolement social…
Cependant, cette fragilité est réversible !
Le vieillissement réussi définit les personnes en bonne santé, soit 50 % des sujets âgés de plus de 65 ans. Tout au long de notre vie, de nombreux facteurs vont pouvoir l’influencer au premier titre desquels figure l’activité physique.
Les bénéfices reconnus sont le maintien ou l’amélioration de la force et de l’endurance musculaire, de la fatigue, de l’équilibre et la diminution du risque de survenue de chutes. Elle participe à la lutte contre la sarcopénie et l’ostéoporose, et joue un rôle majeur dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. D’autres effets positifs sont reconnus comme le fait qu’elle améliore les états thymique et cognitif des sujets qui la pratiquent. Son caractère social permet également de lutter contre l’isolement.
L’âge n’est pas une contre-indication pour débuter ou poursuivre une activité physique
Passé 65 ans, l’objectif d’une activité physique adaptée est de pouvoir bénéficier de tous les avantages précédemment décrit en les associant à la notion de plaisir. Il faut que l’exercice s’adapte aux contraintes potentielles, commencer doucement avec un effort régulier et une adaptation quantitative et qualitative progressive des séances aux cours du temps.
Il est utile également de sensibiliser la personne aux éléments favorisant une bonne santé comme la nécessité d’une alimentation équilibrée, le maintien de cette activité physique de façon régulière, la supplémentation vitaminique lorsqu’elle est indiquée, la prise en compte de la douleur ou d’autres symptômes survenant aux efforts, la correction des troubles sensorielle et la préservation d’une vie sociale et relationnelle.
L’activité physique est le meilleur moyen pour lutter contre la fragilité et ses conséquences sur nos organismes. L’âge n’est pas une contre-indication pour débuter ou poursuivre une activité physique, en adaptant les efforts aux capacités de chacun !
Tristan Cudennec
Docteur en Médecine
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